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17 février 2020

Barrage ferroviaire à Listuguj : une deuxième semaine débute

Listuguj

©Photo Chaleurs Nouvelles - Archives

Le barrage a été érigé le 10 février dernier vers 11h.

Des membres de la communauté autochtone de Listuguj bloquent toujours le chemin de fer gaspésien ; ils entament aujourd’hui une deuxième semaine de barrage en appui aux chefs héréditaires de Wet'suwet'en, qui s’opposent au projet de gazoduc Coastal GasLink sur leurs terres ancestrales. De son côté, la Société de chemin de fer de la Gaspésie (SCFG) prend son mal en patience.

Aucune mise à pied temporaire n’est prévue pour le moment au sein de l’instance qui gère le rail gaspésien. Le président de la SCFG, Éric Dubé, espère que le conflit actuel se réglera dans les meilleurs délais. Il est d’ailleurs encouragé par le fait que le premier ministre du Canada Justin Trudeau ait choisi de demeurer au pays afin de se pencher sur la situation.

« On travaille avec nos clients pour atténuer les impacts négatifs de ce blocus-là. On comprend que même si ça débloquait ici, ça ne réglerait pas notre problème tant que ce ne serait pas débloqué à la grandeur du pays. Si le Canadien National (CN) ne peut pas venir chercher nos wagons à Matapédia, ça ne change pas grand-chose », explique-t-il. Des wagons sont coincés depuis lundi dernier dans la Baie-des-Chaleurs depuis le début du blocus, lundi dernier à 11h.

Si la SCFG a tenté de négocier le passage d’un convoi de 72 wagons transportant 48 pales d’éoliennes produites chez LM Wind Power de Gaspé avec les manifestants, l’instance s’est heurtée à une fin de non-recevoir. Les marchandises devaient quitter la péninsule en direction du Texas samedi; elles sont pour le moment entreposées à New Richmond.

Si une partie des copeaux et du bois d’œuvre acheminé pour le compte de l’usine Temrex de Nouvelle a pu prendre la route, les pales d’éoliennes ne peuvent pas être transportées autrement que par le rail. « Est-ce qu’on va avoir la possibilité de récupérer ces voyages-là? Il ne faut pas que ça dure trop longtemps », avertit M. Dubé, également préfet de la MRC Bonaventure.

Celui-ci estime que les pertes financières de la SCFG se chiffrent à environ 15 000 $ par jour depuis le début du barrage. L’organisation n’entend pas demander une injonction afin de forcer les personnes qui bloquent le chemin de fer à retirer leur campement de fortune.

Les manifestants de Listuguj qui occupent de rail à l’intersection du chemin Gospem refusent désormais l’accès aux journalistes, qui pouvaient jusqu’ici librement aller à leur rencontre. Ils ont également fait savoir qu’ils n’offriront plus d’entrevue aux médias jusqu’à nouvel ordre.

Précisons qu’une vingtaine de personnes se sont pacifiquement rassemblées au Berceau du Canada, à Gaspé, ce samedi. Le groupe souhaitait ainsi démontrer son appui aux Wet’suwet’en.

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